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"Mon Logement, Ma Vie" - Paul, 72 ans

Modifié le 10/10/23
"Mon Logement, Ma Vie" - Paul, 72 ans

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans ce onzième épisode de la seconde saison, nous nous rendons dans le Médoc. Nous allons y rejoindre Paul, 72 ans. Il est ancien charcutier traiteur. Il vit avec sa femme à Vertheuil, à quelques kilomètres de Pauillac. Ils sont les parents de 3 enfants et grands-parents de 4 petits-enfants.

Bienvenue dans ce nouvel épisode de la saison 2 de « Mon logement, ma vie », le podcast qui donne la parole aux seniors. Un programme à écouter sur Independanceroyale.com, disponible également sur l’ensemble des plateformes de diffusion de podcasts. Depuis le début de cette deuxième saison, nous partons à votre rencontre pour prendre de vos nouvelles. C’est évidemment l’occasion d’en savoir plus sur votre environnement et comment vous vivez depuis chez vous cette année 2020 décidemment pas comme les autres.

Pour ce nouveau numéro, nous nous rendons dans le Médoc. Nous allons y rejoindre Paul, 72 ans. Il est ancien charcutier traiteur. Il vit avec sa femme à Vertheuil, à quelques kilomètres de Pauillac. Ils sont les parents de 3 enfants et grands-parents de 4 petits-enfants.

Journaliste : Bonjour Paul. Merci de répondre à mes questions. La première d’entre elles est : comment se déroule ce second confinement pour vous et vos proches ?

Paul : Nous n’avons pas tellement de problème, parce que nous avons quand même 3 000 m² de terrain. Cela fait qu’on un jardin à s’occuper. On a la volaille. Donc, nous pouvons circuler autour de chez nous. Et le confinement ne nous bloque pas tellement. Ce qui nous bloque, c’est de ne pas voir les enfants et les petits-enfants. Mais, sortir de là, ça ne nous dit rien pour le moment, on est bloqués. Quelque part, on est privilégiés par rapport à la ville. C’est sûr. On ne prend pas les transports en commun. On n’est pas obligés de travailler, parce qu’on est à la retraite. Donc, personnellement, on ne se plaint pas. Après, la distance entre les amis, surtout les amis, parce qu’à notre âge, ce sont surtout les amis. Je plains ceux qui sont dans les clubs de 3è âge. Ils sont plus ou moins veufs. Ils sont plus à plaindre que nous. On est tous les deux. On a nos occupations. Il n’y a pas de souci. Mais, c’est sûr que cela crée un espace qu’on ne sait pas si cela va se renouer comme c’était avant.

Journaliste : Tout le monde va bien dans la famille ? Tout le monde se porte bien ?

Paul : Oui. Pour le moment, tout le monde va bien. Il n’y a aucun problème.

Journaliste : Est-ce que vous avez des craintes pour les fêtes de fin d’année ? Comment ça va se dérouler Noël pour vous ?

Paul : On est tous les deux tous seuls. Pas de problème. Il vaut mieux que les enfants soient chez eux. On a vu comment cela s’est passé au premier déconfinement.

Journaliste : Ce n’est pas un peu tristounet de passer les fêtes de fin d’année à deux, et d’avoir les enfants et les petits-enfants ailleurs ?

Paul : Non. On ne pourra pas les voir. On n’a pas Internet et tout cela. On se téléphone régulièrement. Comme je le disais hier à mes collègues quand je les ai vus après mes courses, on se prépare, on est prêt.

Journaliste : Du coup, vous allez marquer le coup quand même avec votre épouse pour Noël ?

Paul : J’ai été charcutier traiteur. Donc, on ne s’inquiète pas point de vue nourriture. Il n’y a pas de souci.

Journaliste : Vous avez déjà pensé au repas du réveillon ?

Paul : Sans plus, mais je vais faire mon foie gras. Après, je vais certainement faire des huîtres, des crépinettes que je fais moi-même. Puis, on passera certainement à une volaille : une pintade farcie ou quelque chose comme cela. Puisqu’à deux, il ne faut pas prendre non plus une dinde. Avec une pintade farcie, ça ira largement.

Journaliste : Oui, je pense. Du coup, vous aviez une spécialité quand vous étiez charcutier traiteur ?

Paul : Ici, dans le Médoc. Oui.

Journaliste : C’est quoi ?

Paul : C’est l’estomac du porc qui est dégraissé et roulé dans du poivre, du sel et de l’ail et qu’on fait cuire dans un bouillon qui frissonne pendant 3h et demie ou 4 heures. Après, je le mets en bouillon pendant 2-3 jours pour que ça soit bien ferme. On le rince ensuite à l’eau froide et on le découpe. On le mange avec des cornichons ou autres.

Journaliste : Donc, à la maison, c’est vous qui vous occupez de faire la cuisine ?

Paul : Oui, depuis que je suis à la retraite. Comme ça, on est sûr de manger.

Journaliste : Ce n’est pas gentil pour votre épouse. Cela veut dire qu’elle ne cuisine pas ?

Paul : Si, si. Elle fait tout ce qui est desserts.

Journaliste : C’est bien le sucré aussi.

Paul : Oui. On est complémentaires.

Journaliste : Vous me disiez rapidement tout à l’heure que vous échangiez par téléphone avec vos proches. C’est comme cela que ça fonctionne ?

Paul : Oui, parce qu’on n’a pas Internet. On se téléphone régulièrement, que ce soit avec la famille ou les amis. On ne peut pas prendre la voiture plus ou moins. On ne va pas mettre 135€ pour faire vivre les autres.

Journaliste : Du coup, cela ne vous a pas motivé à vous mettre sur Internet ?

Paul : Non. Plus je suis tranquille, mieux je suis. On ne parle pas tellement de moi, parce que je ne sors pas beaucoup. Je reste chez moi. Je suis bien. On est bien.

Journaliste : Alors justement Paul, dites-moi à quoi ressemblent vos journées du matin au soir pendant ce confinement ?

Paul : Le matin, s’il y a des courses à faire, on les fait. On ne fait les courses qu’une fois par semaine. Après, il faut nettoyer la cheminée et la rallumer, parce que je fais mon bois. Après, c’est dehors. Après, on prépare le repas. Après, on va au jardin. Je commence à tailler mes haies. Je ne le fais pas aujourd’hui, parce qu’il pleut. L’après-midi, ma femme va faire de la ballade à pied à 1km de la maison. Maintenant, elle en fait un peu plus. Elle prend même le vélo.

Journaliste : Sinon, quels sont vos hobbies/passions ?

Paul : C’est la pêche à pied de coquillages. Puis, les sorties pour voir les amis et jouer à la belote. Les voyages ne nous intéressent pas. Les passions, on se fait plaisir comme ça.

Journaliste : Vous regardez un petit peu la télé ?

Paul : Très peu. Je regarde des émissions de sport.

Journaliste : Qu’est-ce que vous aimez comme sport ?

Paul : Le rugby.

Journaliste : Vous avez vu le XV de France contre l’Italie l’autre jour ?

Paul : Oui. Je suis surtout Bègles.

Journaliste : Bien sûr. C’est dans le coin. Terre de rugby. L’été est maintenant loin derrière nous. L’hiver approche à grands pas. Qu’est-ce que vous avez fait cet été ? Vous avez pu un peu partir en vacances ?

Paul : Non. Je vous l’ai dit. Les vacances, c’est la maison pour nous. Quand on était plus jeune, quand on était à l’école ou apprenti à nos métiers, les vacances c’était pour ramasser le foin, primer le maïs, la vigne. C’était nos vacances, nos congés. On n’était pas habitués à faire des sorties. Je ne suis pas contre. Tous ceux qui s’en vont à droite, à gauche, à l’étranger, tant mieux pour eux. Mais pour nous, c’était comme ça. On a gardé cette habitude.

Journaliste : Paul, à 72 ans, vous êtes considéré par les autorités sanitaires comme une personne à risque. Est-ce que cela vous inquiète ?

Paul : Pas du tout. Moi personnellement, cela ne m’inquiète pas. Ma femme a été un peu inquiète pendant quelque temps. Maintenant, elle a compris que cela ne sert à rien de s’inquiéter. Je ne m’inquiète pas, parce qu’on a vécu notre vie. On n’a jamais été malheureux. Donc, on attend.

Journaliste : Vous vous déplacez avec un masque ?

Paul : Ah oui, toujours. Quand quelqu’un vient à la maison, on met le masque. Si on sort, on prend le masque.

Journaliste : Vous arrivez à le supporter ?

Paul : Oui. J’ai des lunettes, mais ce n’est pas grave.

Journaliste : Vous n’avez pas un antibuée ?

Paul : Non.

Journaliste : Depuis que le coronavirus est en France, est-ce que ça a changé vos habitudes ? Est-ce qu’il y a des choses que vous faisiez avant et que vous ne faites plus ou moins ? Ou au contraire, est-ce qu’il y a des choses que vous ne faisiez pas avant mais que vous faites maintenant ?

Paul : Non. Pas du tout. On a gardé le même train de vie. Comme je vous l’ai dit, à part le fait qu’on ne peut pas circuler. Les courses sont groupées. C’est surtout moi qui y vais. Après, la vie ne change pas dans la mesure où on n’était pas habitués à aller à droite, à gauche, si ce n’est aller voir les amis, puisqu’on ne fait pas partie de club de 3e âge encore. C’est le seul changement qu’il y a eu depuis le corona.

Journaliste : Vous avez des craintes pour l’avenir, le vôtre ou celui de vos proches, en raison de la pandémie, puis de ses répercussions d’un point de vue économique par exemple ?

Paul : Surtout économique, oui. Pour les enfants et les petits-enfants, d’un point de vue emploi. Je pense qu’il y aura des grabuges. Pour le moment, on n’en parle pas trop. Mais, je pense qu’après il va y avoir un gros problème. Et ce sera plutôt mondial que français.

Journaliste : Vos enfants travaillent tous ?

Paul : Pour le moment, oui. J’en ai une qui travaille dans une maison d’handicapés et l’autre qui s’occupe de pas mal de choses.

Journaliste : Donc, ils sont tous occupés. Finalement, pour vous, qu’est-ce qui est le plus compliqué pendant cette période même si j’ai bien compris qu’il n’y avait pas eu de gros changements pour vous ?

Paul : Le plus compliqué, c’était les repas, parce que vu mon métier, on fait pas mal de petits repas. Ça me manque un peu, c’est vrai. C’est pour cela que je vous dis que je ne sais pas si cela va pouvoir recommencer comme avant.

Journaliste : Ou différemment. On rappelle Paul que vous n’avez que 72 ans. Vous êtes en bonne santé. Vous avez l’air d’avoir la pèche. Vous êtes indépendant chez vous dans votre logement. Pourquoi cette indépendance chez soi est-elle importante ?

Paul : Disons que chez soi, on est mieux que… Je n’ai rien contre la communauté. Mais, chez soi on est bien.

Journaliste : Puis, chez vous, vous avez vos repères aussi.

Paul : Ah oui. Tout à fait. On est bien et en bonne santé. Tant qu’on peut faire le jardin, le bois et la volaille, ça nous suffit.

Journaliste : Chez vous, dans quelle pièce vous vous retrouvez le plus souvent ?

Paul : Dans la salle à manger. C’est là où il y a la cheminée. On y est pratiquement du matin au soir sauf pour faire la cuisine bien sûr et pour dormir.

Journaliste : Sinon Paul, qu’est-ce que vous allez faire de votre journée ? C’est quoi le programme ?

Paul : Aujourd’hui, ce n’est pas bruyant parce qu’il pleut. Je vais m’occuper à la cuisine.

Journaliste : Votre femme a de la chance, parce que j’imagine que vous lui faites plein de petits plats différents.

Paul : Voilà. C’est pour cela que je l’envoie marcher l’après-midi pour qu’elle élimine un peu.

Journaliste : Parce que c’est calorique ?

Paul : Oui. Je ne veux pas qu’elle m’accuse après. Vous comprenez. Tout le monde va au tribunal maintenant.

Journaliste : Du coup, vous faites aussi attention à vous, parce que le charcutier…

Paul : Depuis la retraite, je n’ai pas pris de poids. C’est bon.

Journaliste : Pas trop de cholestérol avec la charcuterie ?

Paul : Non. Nickel. J’ai été voir le docteur il y a 3 semaines. Je vais très bien. C’est bon.

Journaliste : Ce sera ma dernière question Paul. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Paul : Que ça dure quelque temps de plus.

Merci à Paul. Bonne journée à vous tous. Votre prochain rendez-vous avec « Mon logement, ma vie », le podcast qui donne la parole aux seniors, ce sera la semaine prochaine. En attendant, si vous souhaitez réagir à cet épisode ou même témoigner comme vient de le faire Paul, vous pouvez le faire. Rendez-vous sur le site Internet et les réseaux sociaux d’Indépendance Royale. Merci de votre fidélité à ce programme. A très vite !

Spotify : https://open.spotify.com/show/5B53Kt9KVbRocxyB87UJlH

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1157212

Podcast Addict : https://podcast.ausha.co/mon-logement-ma-vie/

Apple podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-logement-ma-vie/id1510535949

Tune in : https://tunein.com/podcasts/Health--Wellness-Podcasts/Mon-logement-ma-vie-p1320021/

Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin

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