« C’est pas pour moi » : dépasser les idées reçues sur l’adaptation du domicile
« C’est très bien ce que vous faites pour équiper le logement, mais c’est vraiment pas pour moi, moi tout va très bien. » Cette phrase, Jean-Baptiste Préveteau, président d’Indépendance Royale, l’entend quotidiennement. Pourtant, une fois l’installation réalisée, la satisfaction est immédiate. Comment expliquer ce paradoxe ? Récemment invité dans l’émission La vie devant nous de Sud Radio, Jean-Baptiste Préveteau vous en parle.
Ce blocage psychologique est encore très répandu
« C’est quelque chose qui m’étonne chaque jour. Nous voyons bien que la prise en compte de l’âge évolue sur beaucoup de points. L’environnement familial est souvent très attentif à l’adaptation du logement, aux problèmes de mobilité des parents, et se montre en d’un grand soutien. Nos solutions ont aussi beaucoup évolué par rapport à ces questions d’âge. Face à cela, nous avons souvent des personnes âgées qui se retrouvent avec des difficultés de mobilité et qui considèrent que nos solutions ne sont pas pour elles. Qu’elles ne les concernent pas. »
Ce paradoxe révèle une réalité complexe : alors que les proches sont de plus en plus sensibilisés aux enjeux du bien-vieillir et que les équipements se sont considérablement modernisés, la personne concernée reste souvent dans le déni. Il existe une confusion persistante entre « dépendance » et « adaptation préventive ». Accepter des aménagements est encore trop souvent perçu comme un aveu de faiblesse plutôt que comme un acte intelligent d’anticipation.
L’approche humaine devient centrale pour dépasser ces résistances
« Chez Indépendance Royale, nous sommes sollicités par les personnes âgées et aussi beaucoup par les enfants qui se préoccupent du bien-vieillir à domicile. Ce qui est intéressant, c’est que de plus en plus, dans nos équipes, nous avons des conseillers autonomie qui font ce métier par quête de sens. Ils accompagnent les personnes par engagement, car cela résonne avec leur histoire personnelle par exemple.
Nos clients sont de ce fait bien accompagnés par des ergothérapeutes et par nos conseillers qui sont heureux de faire ce métier. Nos spécialistes se déplacent directement à la maison et font un diagnostic du domicile. Nous apprécions d’avoir les enfants présents au moment où nos conseillers interviennent. Cela permet de faire prendre conscience des besoins d’évolution et rassure sur le bon choix de prestataire. L’objectif est d’apporter une solution qui correspond à un besoin. »
La présence des enfants joue en effet souvent un rôle de médiateur : ils traduisent les préoccupations sécuritaires en projet familial bienveillant. Le diagnostic personnalisé permet aussi de dépasser les idées préconçues en montrant des solutions concrètes adaptées au logement réel.
Le manque d’anticipation reste trop fréquent en France !
« Nous avons constaté qu’en France, nous avons souvent ce défaut d’anticipation, qu’on ne retrouve pas du tout dans les autres pays. Cette observation révèle une approche très culturelle : nous attendons souvent l’incident pour agir, hélas. Contrairement aux pays nordiques ou anglo-saxons où l’adaptation préventive fait partie de l’art de vivre, nous avons tendance à associer ces équipements à une perte d’autonomie plutôt qu’à sa préservation. »
Cette mentalité réactive plutôt que préventive explique en partie pourquoi les projets mettent du temps à mûrir et ne se concrétisent souvent qu’après un accident dont les conséquences auraient pu être évitées.
Heureusement, la reconnaissance est immédiate quand les préjugés tombent
« Ce qui m’impressionne, c’est qu’on fait quelque chose d’assez particulier dans notre métier : s’il y a peu d’anticipation et que les temps de maturation sont assez longs, la reconnaissance est par contre immédiate. Une fois que la salle de bains a été installée, les personnes se rendent compte que ce n’est pas une salle de bains d’hôpital, qu’il y a de l’espace, qu’on crée de la circulation, que les points d’appui sont discrets, mais à très forte valeur ajoutée. Tout cela fait que nous avons ce plaisir d’intervenir avec des personnes tout de suite satisfaites des aménagements. »
Cette transformation de perception illustre parfaitement l’écart entre les craintes anticipées et la réalité. Les clients découvrent des espaces élégants, fonctionnels, qui n’ont rien de « médicalisé ». Les barres d’appui deviennent des éléments de design, la douche à l’italienne apporte de la modernité… L’adaptation révèle finalement son vrai visage : celui du confort et de l’esthétique au service du bien-être !
Chez Indépendance Royale, nous comprenons que dépasser le « c’est pas pour moi » demande du temps et de l’accompagnement. Nos conseillers sont là pour vous écouter, sans jamais juger, et vous proposer des solutions qui vous ressemblent. Parce qu’adapter son logement, c’est tout simplement continuer à bien vivre chez soi, avec tous les avantages que cela représente.