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"Mon Logement, Ma Vie" - Myriam, 73 ans

Modifié le 10/10/23
"Mon Logement, Ma Vie" - Myriam, 73 ans

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans ce septième épisode de la seconde saison, nous nous rendons dans le Département du Var, pour nous arrêter à une quinzaine de kilomètres de Fréjus. Nous allons y rejoindre Myriam qui vit avec son époux sur leur propriété.

Bienvenue dans ce nouvel épisode de la saison 2 de « Mon logement, ma vie », le podcast qui donne la parole aux seniors. Un programme à écouter sur Independanceroyale.com, disponible également sur l’ensemble des plateformes de diffusion de podcasts. Depuis le début de cette deuxième saison, nous partons à votre rencontre pour prendre de vos nouvelles. C’est évidemment l’occasion d’en savoir plus sur votre environnement et comment vous vivez depuis chez vous cette période décidément pas comme les autres. Et pour ce nouveau numéro, nous nous rendons dans le Département du Var, pour nous arrêter à une quinzaine de kilomètres de Fréjus. Nous allons y rejoindre Myriam qui vit avec son époux sur leur propriété. Ils ont un enfant et deux petits-enfants.

Journaliste : Bonjour Myriam. Merci de répondre à nos questions. Justement la première d’entre elles : comment se déroule pour vous ce second confinement pour vous et vos proches ?

Myriam : Ecoutez, je vais être honnête. Pour nous, on n’a aucun souci, parce que nous avons le bonheur d’habiter une maison indépendante. On a beaucoup de terrain. Nous sommes quasiment dans les bois. Donc ça se passe très bien.

Journaliste : C’est une période que vous vivez bien.

Myriam : Voilà. On accepte très bien. Nous ne sommes pas des gens qui voulons sortir, aller au restaurant, au cinéma à tout prix, aller ceci aller cela. Donc, ça se passe très bien. Je comprends qu’il y a des gens qui vivent dans des petits appartements de 50 ou 55m² qui sont malheureux. C’est certain. Ce n’est pas du tout pareil. Mais nous, de ce côté-là, on n’a aucun problème. Nous avons de quoi nous occuper. Nous avons un grand jardin. Nous avons de quoi faire à la maison. Donc, je vous le dis très sincèrement. Ça se passe très bien. Il n’y a pas de problème.

Journaliste : Tout le monde va bien dans votre famille ?

Myriam : Tout le monde va bien. Tout le monde a été contrôlé. Le copain de ma petite-fille travaille dans la restauration. Donc, ils avaient été contrôlés. Il n’y a aucun souci. Ils sont dans la restauration. Ils travaillent en cuisine.

Journaliste : Cette période n’est pas trop compliquée pour eux ?

Myriam : Là maintenant, ils sont à l’arrêt. Ils travaillent normalement à Cannes. Comme tous les restaurants sont à l’arrêt, ils subissent les conséquences. Il était coincés Saint-Barthélemy lors du premier confinement. Ils ont dû rentrer après. Pour l’instant, ils ne peuvent pas y retourner. Vu la conjoncture, ce n’est pas possible.

Journaliste : Justement, les répercussions sur vos proches, vos enfants, vos petits-enfants… ?

Myriam : Vous savez, comme nous sommes tous sur la même propriété, c’est comme une même famille. Il n’y a pas de répercussions. On se rend service mutuellement. On s’entend très bien. Evidemment, je souhaite que beaucoup de personnes soient dans nos conditions.

Journaliste : Vous vivez tous ensemble ?

Myriam : Voilà. Nous avons des maisons sur la même propriété. Nous avons trois appartements : ma petite-fille en bas, mon fils plus haut. Puis, nous avons une maison plus haut.

Journaliste : C’est génial ça !

Myriam : Bah écoutez, c’est le fruit de notre travail. Nous ne l’avons pas eu sans peine. Nous avons énormément travaillé. Nous avons su prendre des bonnes décisions au bon moment. Notre rêve était d’avoir une maison. Nous l’avons. Mon mari a pu faire la seconde comme le terrain était très grand. Mais, je vous le dis. C’est le fruit de notre travail. Ce n’est ni héritage, ni rien.

Journaliste : Ce n’est pas arrivé par hasard.

Myriam : Pas du tout. Nous sommes partis avec zéro franc en poche. Vous voyez, quand on veut, on peut. Tout en ayant eu des problèmes de santé des deux côtés. On a eu de graves problèmes. Malgré cela, on a toujours su remonter nos manches et aller de l’avant.

Journaliste : C’est un message encourageant. On peut toujours rebondir.

Myriam : Toujours. Dès l’instant où la santé le permet, on peut rebondir.

Journaliste : Dites-nous Myriam, à quoi ressemblent aujourd’hui vos journées du matin au soir avec ce nouveau confinement ?

Myriam : Du matin au soir ? Ouh la la. D’abord, on prépare la cuisine. Ensuite, on s’occupe au jardin, à l’intérieur de la maison, parce qu’il y a des petites choses à faire. Et le jardin, il y a beaucoup à faire.

Journaliste : Vous faites quoi dans votre jardin ?

Myriam : Dans notre jardin, on a beaucoup laissé en sauvage. Après, on a planté des fleurs. On a aussi planté un petit peu de légumes.

Journaliste : C’est quoi les légumes de saison en ce moment-là ?

Myriam : Maintenant, ce sont les choux rouges, les choux verts, les brocolis, les choux chinois… Nous avons aussi planté des oignons. Et par contre depuis quelque temps, on fait aussi de la culture de safran. Tous les matins, je vais ramasser les fleurs.

Journaliste : Sinon, quels sont vos hobbies/passions en dehors de votre jardin Myriam ?

Myriam : J’ai beaucoup de passions. Je fais de la marche. Je vais jouer aux boules. Et je fais de la marche aquatique/côtière. Je fais ça trois fois par semaine avec tout un groupe d’amis. Maintenant, nous sommes arrêtés. Nous faisons cela le lundi, le mercredi et le samedi pendant deux heures. Ce qui nous fait un total de 9 km au bout de la semaine.

Journaliste : Les attestations vous permettent de continuer normalement à marcher pendant une heure. Est-ce que vous en profitez ?

Myriam : Oui, j’en profite, mais je ne peux plus aller à la plage. Ça, c’est fini. On ne peut pas y aller. C’est interdit. Donc ce n’est pas la peine, on ne peut pas.

Journaliste : ça vous manque ?

Myriam : Bah oui, énormément. Ça me manque, parce que ça me fait du bien physiquement au niveau musculaire. C’est une autre façon de bouger, de s’activer. C’est bénéfique pour le corps. Toutes les personnes avec qui je fais cette marche aquatique ont le même raisonnement, parce que c’est une gymnastique qui est tout à fait différente que celle qu’on peut faire hors de l’eau.

Journaliste : Est-ce que vous vous êtes découvert d’autres hobbies/passions du fait du premier confinement en mars, puis maintenant ?

Myriam : J’aime bien bricoler. Je ne suis pas mémère sur le canapé avec un tricot. Ce n’est pas mon style. Je ne critique pas, attention ! Mais moi, j’aime bien jardiner, bouger, aller et venir. Je vous ai dit, j’ai cette activité trois fois par semaine. Après, deux fois par semaine, je joue aux boules. Plus, il y a l’entretien de l’intérieur. Ça fait pas mal de choses.

Journaliste : Les journées sont bien remplies quand même.

Myriam : Oui, oui. Elles sont bien remplies. Quelques fois le soir je suis un peu courbaturée, je comprends pourquoi !

Journaliste : Est-ce qu’il y a une pièce où vous vous sentez particulièrement bien chez vous ?

Myriam : Ah moi, je me sens bien dans toute ma maison. On est heureux dans notre maison. C’est une maison qui est tout à fait simple. Nous l’avons pensée, étudiée, conçue et on est heureux dedans. Même si l’accès est quelque fois un peu difficile, ça ne fait rien. On se sent très bien.

Journaliste : Je le rappelle. Vous avez 73 ans. Vous avez l’air d’être particulièrement vive. Ça fait plaisir à entendre. Myriam, pourquoi est-ce que c’est important d’être indépendant chez soi ?

Myriam : Vous savez, l’indépendance est la chose primordiale, parce que cela évite de se retrouver dépendant de quelqu’un, d’avoir besoin de quelqu’un. Cette indépendance vous donne la volonté d’aller de l’avant. Parce que vous ne pouvez compter que sur vous-mêmes. Il faut que je le fasse, parce que personne d’autre ne le fera. Dès l’instant où vous dépendez de quelqu’un, vous vous rabattez sur la personne. Progressivement vous vous dites « je ne le fais pas, parce qu’elle le fera ». Non. Ce n’est pas ma façon de voir les choses.

Journaliste : C’est ce qui vous pousse à être en mouvement tout le temps finalement.

Myriam : Je pense, oui. C’est ce qui nous permet, aussi bien mon époux que moi-même, d’être tout le temps en mouvement. On se stimule mutuellement aussi, parce qu’il est aussi très bricoleur. Quelque fois, on a des petites prises de bec. Mais ça, c’est normal. C’est logique. Vous savez, en 2024, on aura 60 ans de mariage.

Journaliste : On est à nouveau en période de confinement. Il y a quelques semaines encore, c’était l’été. Maintenant, il est derrière nous. Qu’est-ce que vous avez fait cet été ? Vous avez pu partir en vacances ?

Myriam : Non. Cet été, nous n’avons pas pu partir. Je devais partir en cure qui était prévue pour le mois de septembre, mais vu ce qui s’est passé, j’ai préféré renoncer. Honnêtement, j’ai eu un peu peur de me retrouver dans un milieu de curistes confinés. Malgré que cela soit très sécurisé, ça ne m’attirait pas. Pour cette année, nous ne l’avons pas fait. On fera l’année prochaine si tout va bien. Il ne faut pas désespérer.

Journaliste : Bah non, surtout pas. En plus, ce n’est pas dans votre tempérament, j’ai l’impression.

Myriam : Pas du tout. Il y a des multitudes de choses à faire. Je vous dis que quelque fois, je n’ai pas assez de ma journée.

Journaliste : Aujourd’hui, c’est quoi le programme de la journée ?

Myriam : Eh bien, ce matin je vais aller faire mes petites courses au village. Ça se trouve à 1,5 km. Ce n’est pas loin. Donc, je peux y aller à pied.

Journaliste : Avec le masque.

Myriam : Evidemment. Avec le masque et les mesures de sécurité. Je vous le dis sincèrement. Je respecte ces mesures de sécurité, parce que si tout le monde l’a fait après le déconfinement, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Je pense qu’il y a eu beaucoup d’erreurs commises de la part des gens. Quand je les entends parler, je suis ahurie que l’être humain puisse avoir de tel comportement. « On ne peut plus faire ceci. On ne peut plus aller au bar. On ne peut plus boire un coup. On ne peut plus aller au restaurant » Mais attendez, si c’est une période critique, on fait en conséquence. On fait attention. On se prive de faire ça pour le moment. Il y a eu trop de mouvement de population cet été. On aurait dû rester cloisonné chacun dans son département. Je pense qu’on n’en serait pas là si on l’avait fait. C’est peut-être dur ce que je dis, mais c’est ce que je ressens, parce qu’on paie l’addition. Dans notre petit village qui a 3 850 habitants, ce n’est pas du tout pareil. En ville, ça fait cher. La masse de population cet été, c’est énorme. Un peu moins quand même, mais il y avait du monde. Quand on pense que dernièrement, nous avons lu sur le journal, à Draguignan, pendant le confinement, il y a eu une réunion de 400 personnes du show biz dans une villa isolée. Je me dis « c’est quoi ça ? ». Ils ont quoi dans la tête ? Ils ne savent pas s’ils vont l’attraper. Vous savez, le virus est partout. Il peut cibler n’importe quelle personne. Il est certain que les personnes âgées sont plus à risque. Je le conçois. Mais les jeunes sont à risque aussi.

Journaliste : Justement, comme vous êtes, avec votre mari, des personnes à risque. Est-ce que vous ne craignez pas pour votre santé à cause de ces mauvais comportements ?

Myriam : Ecoutez, on ne se met pas trop dans la foule. Nous allons faire nos courses et ça s’arrête là. Le seul endroit où nous allons, c’est faire nos courses. On prend toutes les précautions : le gel, les gants, le masque… On essaie d’y aller à des heures qui sont creuses. On a fait un contrôle pour plus de précautions, parce que j’avais été un petit peu enrhumée. Le résultat a été négatif. Donc, tout est parfait.

Journaliste : Myriam, ce sera l’une de mes dernières questions. Vous nous le disiez tout à l’heure qu’avec votre mari, vous avez travaillé toute une vie pour arriver là où vous en êtes aujourd’hui. Maintenant, avec la pandémie et ses répercussions sur l’économie, est-ce que vous avez peur, pas pour vous, mais pour votre enfant et vos petits-enfants ?

Myriam : Oui, très sincèrement. On a beaucoup de craintes, parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Combien de temps cela va durer ? On ne sait pas. On a la chance de prévoir le jour où on ne sera plus là, nos petits enfants seront à l’abri. Ainsi que notre fils, car ils ont quand même une propriété. Malgré ça, pour le futur, le travail, et tout, je pense que c’est très inquiétant. Même pour l’économie de la France aussi. Il y a énormément d’entreprises qui sont en train de couler. Tout le monde réclame de l’argent. On distribue des millions d’un côté et de l’autre mais comment on va le rendre ? Un jour ou l’autre nos enfants vont rembourser. Ce n’est pas un bon héritage.

Journaliste : Myriam, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de beau pour la suite ?

Myriam : Que tout continue comme maintenant.

Journaliste : Ecoutez, c’est tout le mal que je vous souhaite. Je vous remercie en tout cas d’avoir répondu gentiment à mes questions.

Myriam : C’est moi qui vous remercie.

Retrouvez le podcast "Mon Logement, Ma Vie" par Indépendance Royale sur toutes les plateformes de podcasts :

Spotify : https://open.spotify.com/show/5B53Kt9KVbRocxyB87UJlH

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1157212

Podcast Addict : https://podcast.ausha.co/mon-logement-ma-vie/

Apple podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-logement-ma-vie/id1510535949

Tune in : https://tunein.com/podcasts/Health--Wellness-Podcasts/Mon-logement-ma-vie-p1320021/

Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin

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