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"Mon Logement, Ma Vie" Episode 16

Modifié le 10/10/23
"Mon Logement, Ma Vie" Episode 16

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Annick âgé de 74 ans. Elle réside avec son époux à Saint-Denis-de Cabane, c’est à une vingtaine de kilomètres de Rouen.

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Annick âgé de 74 ans. Elle réside avec son époux à Saint-Denis-de Cabane, c’est à une vingtaine de kilomètres de Rouen.

Journaliste : Bonjour Annick, merci de répondre à mes questions. Alors comment ça se passe pour vous cette période avec votre mari ?

Annick : Et bien, ça se passe tout doucement mais ça devient un peu lourd. Donc, nous faisons quand même des marches.

Journaliste : D’accord !

Annick : Parce que ce n’est pas possible de rester confinés tout le temps.

Journaliste : 24h/24 c’est trop long ?

Annick : Oh non non ! Ce n’est pas possible. Mais comme nous sommes dans une maison avec du terrain autour donc on peut quand même un peu marcher. Mais ensuite on se trouve dans un camp à la campagne. Donc, il y a du bois, il y a des chemins. Donc, on va marcher quand même assez régulièrement.

Journaliste : Annick une journée type confinement, du matin, jusqu’au midi jusqu’au soir ça ressemble à quoi ?

Annick : C’est un peu lourd confinement. C’est un grand mot.

Journaliste : Oui

Annick : Un grand mot, disons comme le matin c’est le ménage, et voilà. Et puis l’après-midi, je vous dis on va de temps en temps marcher dans les chemins pendant une bonne heure.

Journaliste : Et quand vous ne marchez pas, qu’est-ce que vous faites comme loisir, télévision, lecture ?

Annick : C’est oui ou alors ordinateur ou jeux téléphone. Voilà ! On se contacte par téléphone.

Journaliste : Pour communiquer avec vos proches, la famille vous passez par téléphone ?

Annick : Téléphone ou par la cam. Autrement, ce n’est pas possible. C’est horrible de ne pas voir les gens.

Journaliste : Et vous, vous communiquez avec eux régulièrement ?

Annick : Très souvent !

Journaliste : Ce sont eux qui vous appellent, c’est vous qui les appelez ?

Annick : Ça dépend c’est irrégulier. Soit j’appelle, soit… tout dépend comment ils travaillent. Tout dépend voilà.

Journaliste : Comment est-ce que vous vous organisez, par exemple, pour vos courses ?

Annick : Et bien je vais seule dans un supermarché pas très loin pour faire les courses. Je fais mes commissions quand même. Et puis à deux l’on ne fait beaucoup. Et puis je fais beaucoup de réserves parce que moi quand la campagne et jardin je fais beaucoup de conserves en fin d’année. Donc on vit un peu sur nos réserves de conserves beaucoup et tout ce qui s’ensuit.

Journaliste : Est-ce que le fait d’être confinée, ça vous fait par exemple plus de cuisine ?

Annick : Un peu plus ! Je vais me mettre soit à faire des gâteaux alors que je n’ai pas l’habitude, à faire mon pain parce que nous ne faisons rien. On a envie de faire autres choses. Voilà je me suis lancée un peu à ça : faire un petit peu du pain de temps en temps, faire des gâteaux, un moment de solitude voilà.

Journaliste : Est-ce que vous avez découvert de nouvelles choses pendant cette période de confinement que vous ne faisiez pas forcément auparavant et que vous faites maintenant ?

Annick : Pas plus non ! Je dirais même que dès fois c’est déprimant.

Journaliste : Justement qu’est-ce qui est finalement pour vous le plus compliqué pendant cette période de confinement ? L’absence des proches j’imagine.

Annick : Ah c’est surtout ça qui est encore le plus lourd.

Journaliste : Vous avez des enfants, des petits-enfants ?

Annick : On a des enfants. La fille est du côté de Lyon avec deux enfants mais qui sont déjà très grands. Et puis un autre à côté d’Annecy et donc on ne peut pas voir le petit. C’est ça qui est lourd. Alors on l’appelle souvent et on lui voit par Internet, heureusement d’ailleurs.

Journaliste : Oui heureusement qu’il y a ça même si ça ne remplace pas évidemment le contact réel.

Annick : Oui, mais c’est vrai que c’est très très long. C’est très dur et puis c’est lorsque vous voyez que enfin surtout le fils qui travaillait et qui est obligé de rester chez lui. C’est la pire des choses là !

Journaliste : Le fait d’être confinée 24h/24 avec votre mari, est-ce que la promiscuité ce n’est pas trop dure à gérer ?

Annick : Pas spécialement non non ! Chacun a sa petite vie.

Journaliste : D’accord chacun a ses occupations. Il fait quoi votre mari pour s’occuper ?

Annick : Il a le jardin, il a la télé, voilà c’est limité.

Journaliste : Oui et dans le jardin en ce moment il fait quoi, il s’occupe du potager, des fleurs ?

Annick : Tout à fait il s’occupe de ses légumes. Mais bon voilà c’est vite fait quand même.

Journaliste : Dans quelle pièce vous vous retrouvez le plus souvent finalement chez vous ?

Annick : Dans le salon, la cuisine. Oui c’est quand même assez … mais bon c’est vite fait.

Journaliste : Je l’entends dans votre voix, il y a quand même beaucoup de frustration. Et en même temps si on sent cette frustration c’est parce que vous avez l’air d’être quelqu’un de parfaitement autonome. Et du coup malgré tout dans cette période de confinement d’après vous, est-ce que c’est important justement d’avoir son autonomie pour rester chez soi et pas être dans un établissement par exemple spécialisé.

Annick : ça je n’accepterai pas ! Dans un endroit spécialisé, non, parce qu’on a trop l’habitude d’aller marcher, d’être indépendants voilà. Ah non, ce qui est très dur c’est ne pas pouvoir sortir comme on veut. On a l’impression d’être enfin en maison de retraite. Voilà le mot.

Journaliste : Est-ce que vous y pensez donc à l’après confinement ?

Annick : Ah oui. Oh la la oui !

Journaliste : Et une fois ... avec usage mais une fois que vous serez « libérée », vous savez ce que vous referez en premier ?

Annick : Je pense que nous irons marcher et retrouver au moins notre beau-frère et notre belle-sœur avec qui on avait l’habitude de marcher énormément et puis de marcher en partant du matin avec notre casse-croute et en restant un peu éloigné. Mais je pense que c’est la première chose qu’on va faire parce que ça me manque énormément.

Journaliste : Vous sortirez j’imagine équiper de masque ?

Annick : S’il le faut oui parce que si on rencontre du monde, oui !

Journaliste : Vous en avez ?

Annick : J’en ai fait mais bon je le mets plus ou moins.

Journaliste : Comment est-ce que vous avez fait pour en faire ?

Annick : Avec du tissu cousu à la maison, des vieux torchons. J’en ai fait. J’en ai envoyé aux fils parce qu’ils n’en avaient pas. On se débrouille par nos petits moyens.

Journaliste : Vous avez fait de la couture ?

Annick : Oui parce que trop de fois je cousais, donc voilà.

Journaliste : Et puis c’est bien vous avez envoyé ça à votre fils vous me disiez. Donc du coup il n’y a pas un gros sentiment d’utilité là pour le coup ?

Annick : Tout à fait, ah oui oui mais un peu découragée.

Journaliste : Oui je vous sens, on sent que vous avez ras-le-bol là !

Annick : Plus que ras le bol ! C’est vrai qu’il y a des moments ...

Journaliste : Qu’est-ce qu’on pourrait vous souhaiter maintenant ? Qu’est-ce que vous attendez ? Qu’est-ce qu’on peut vous souhaitez de beau ?

Annick : Qu’on puisse ressortir au moins revoir les enfants. Les enfants sont un peu libres qu’on puisse aller les voir et qu’ils puissent venir nous voir. Voilà !

Journaliste : Et bien c’est évidemment tout le mal que je vous souhaite Annick.

Retrouvez le podcast "Mon Logement, Ma Vie" par Indépendance Royale sur toutes les plateformes de podcasts :

Spotify : https://open.spotify.com/show/5B53Kt9KVbRocxyB87UJlH

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1157212

Podcast Addict : https://podcast.ausha.co/mon-logement-ma-vie/

Apple podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-logement-ma-vie/id1510535949

Tune in : https://tunein.com/podcasts/Health--Wellness-Podcasts/Mon-logement-ma-vie-p1320021/

Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin

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