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"Mon Logement, Ma Vie" Episode 10

Modifié le 10/10/23
"Mon Logement, Ma Vie" Episode 10

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Gilbert, un retraité de 74 ans. Il habite avec sa femme et deux de ses grands enfants dans l’Aveyron, à quelques kilomètres de Rodez.

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Gilbert, un retraité de 74 ans. Il habite avec sa femme et deux de ses grands enfants dans l’Aveyron, à quelques kilomètres de Rodez.

Journaliste : Comment ça va ?

Gilbert : Ça va plutôt bien puisqu’on est à la campagne. On est dans un lieu-dit. Il y a des maisons à 100 mètres un peu plus loin, 200 mètres un peu plus bas, etc. On habite dans une maison qui est assez grande et on bénéficie d’un jardin. On peut aller se promener dans les bois ou des choses comme ça. Donc, pour nous ça se passe très bien. Il n’y a pas de contraintes insurmontables.

Journaliste : Une journée type de confinement, ça se passe comment pour vous du matin, midi jusqu’au soir ?

Gilbert : Ça varie un tout petit peu selon les jours. En ce moment, il ne fait pas très beau donc on se lève un peu plus tard. Mais sinon, ce sont les occupations quotidiennes. J'ai deux de mes enfants qui sont là depuis le début donc il faut se consacrer du temps plus exactement à la cuisine. Voilà je me suis donné ce rôle de cuisinier. Et puis, personnellement, j’ai le jardin qui avait besoin d’être mis en état. Donc, j’y ai consacré pas mal de temps. Et puis après, j’avais prévu des voyages début avril au Maroc et au mois d’août en Indonésie où j’ai déjà travaillé. Ce qui fait que je me consacre à l’apprentissage des langues, que j’ai déjà un peu pratiquées, donc, je me consacre à ça pour me perfectionner et puis à la lecture.

Journaliste : Alors vous disiez que vous étiez désigné responsable de la cuisine. Comment est-ce que vous vous organisez d’ailleurs au niveau cuisine ? Vous allez faire vos courses régulièrement, comment ça marche ?

Gilbert : Une fois par semaine, parce qu’en fait on avait toujours eu des produits congelés à la maison. Donc, on se débrouille avec des produits locaux. Là, on a des voisins qui ont des volailles, qui ont quelques légumes, des choses comme ça. Ce qui fait qu’on n’a pas énormément de courses à faire, quoi ! Des fois on fait, je ne dirais pas de stock mais quelques provisions sur les pâtes, le riz, les choses comme ça. On n’a pas énormément de courses à faire. Tous les 5 jours environ.

Journaliste : D’accord !

Gilbert : C’est un peu plus loin pour faire des courses, à 15 kilomètres. Voilà !

Journaliste : Alors, vous me disiez que vous aviez l’un de vos enfants qui était avec vous. Vous êtes combien en fait ?

Gilbert : Deux de mes enfants. J’en ai quatre. Il y en a un qui est à Paris, un qui est à Montpellier et puis il y en a deux qui ne sont pas très loin, à Toulouse. Enfin donc, ils sont venus au début. Puis voilà ! On est restés à la maison.

Journaliste : Bon du coup, ça fait des repas qui reviennent souvent. Est-ce que vous arrivez à vous organiser aussi dans la gestion des repas ? Est-ce que vous faites des petits plats ?

Gilbert : Oui, oui ! On cuisine beaucoup. Moi, je cuisine beaucoup. Ma femme est d’origine africaine. On a beaucoup vécu à l’étranger. Je ne vois pas trop de problèmes pour diversifier les menus. Apparemment, ça leur convient. Ça leur convient très bien.

Journaliste : Est-ce que vous avez des spécialités ?

Gilbert : Ma femme a des spécialités africaines, bien sûr ! Et moi, je fais un peu de menus asiatiques ou même des produits locaux. Je veux dire des mets plus simples, des choses très très simples.

Journaliste : Est-ce que vous avez mis en place pendant cette période des rituels ou une routine dans votre organisation ?

Gilbert : Non franchement, je ne vois pas trop de changement dans mon mode de vie puisque j’ai toujours aimé cuisiner, m’occuper du jardin, la lecture, les langues. Avant le confinement, bien qu'étant à la retraite, je donnais des cours donc il n’y a que ça qui a véritablement changé. Après, il n’y a pas d’organisation spéciale, non. En ce moment, ma femme est en train de faire des masques. Voilà ! Les enfants, sont confinés. Ils ne sortent pas trop de leur chambre, sauf qu’on fait un petit peu de sport dans le jardin. Mais des organisations spéciales, non pas vraiment ! On a nos horaires pour manger et puis voilà !

Journaliste : Concernant les masques que fait votre femme, elle fait comment en fait ?

Gilbert : Elle coud avec des tissus. Elle a regardé sur Internet, des tutos etc. Et donc, elle fait des masques pour nous dans le cas où on sort si on voit éventuellement des voisins ou des amis tout proches.

Journaliste : Qu’est-ce qui vous manque le plus finalement pendant cette période de confinement ?

Gilbert : Peut-être le travail ! Je suis à la retraite depuis bien longtemps. Mais même à la retraite, j’ai toujours continué à travailler comme enseignant en français et langues étrangères. J’avoue que le métier me plaît. Le travail que je fais me plait et puis ça me permettait de rencontrer beaucoup de monde, de collègues puisque je donnais des cours surtout à des étrangers qui sont en France et qui ont besoin d’un apprentissage du français pour mieux s’intégrer, notamment au niveau de l’emploi. Donc voilà, ça ça me manque un tout petit peu parce que là je suis un peu plus isolé que l’habitude.

Journaliste : Comment est-ce que vous faites pour communiquer avec le reste de la famille ?

Gilbert : On communique par téléphone ou par WhatsApp. On a aussi deux petits enfants. On les voit par vidéo, par Skype ou des choses comme ça.

Journaliste : Vous arrivez à échanger régulièrement ?

Gilbert : Oui, oui ! Il n’y a pas de quoi car ils ne sont pas loin. L’un est à Paris, mais on l’a presque tous les jours.

Journaliste : Il y a des personnes qui effectivement ont des cas de figures complètement différents, qui peuvent être seules. Donc voilà ! Vous, ce n’est pas votre cas. Vous êtes marié. Vous avez deux de vos enfants. Et finalement, est-ce que cette période de confinement, il y a une espèce de promiscuité aussi du coup qui a pu s’installer ? Est-ce que ça ce n’est pas pesant ?

Gilbert : Non, non, non ! Mes enfants qui sont là sont souvent dans leurs chambres. Il y en a un qui fait du télétravail donc, il est très pris à ce niveau-là. Et l’autre tranquillement, il se distrait à sa façon grâce à beaucoup de jeux vidéo, et voilà !

Journaliste : Vous êtes content de les avoir à la maison ?

Gilbert : Oui, oui ! Ils étaient à Toulouse avant le corona. Et puis dès qu’on a vu qu’il y avait des problèmes et que ça commençait à s’annoncer sérieusement, leur boulot s’est arrêté. On a préféré qu’ils viennent ici parce que c’est plus facile pour eux pour se nourrir en particulier.

Journaliste : Dans quelle pièce vous vous retrouvez le plus souvent chez vous ?

Gilbert : C’est dans le salon.

Journaliste : Ça permet la discussion. Ça permet les échanges. Ça permet de déjeuner ?

Gilbert : Oui, oui ! Ça permet déjà de donner son impression sur ce qu'il se passe parce que quand même ils n’ont pas connu ce genre de chose. Je pense qu’ils ont eu une vie assez facile jusqu’à maintenant. Et donc, on essaye un peu, je ne sais pas si on a une vision un peu pessimiste, mais on essaie un peu de leur dire qu’il faut faire attention que rien n’est jamais acquis, quoi ! J’ai mon fils qui est à Paris, qui travaille dans une succursale d’Air France. Il s’inquiète pas mal pour la suite évidemment. Donc, j’essaye de lui faire comprendre qu’il faudra peut-être qu’il se retrousse les manches et qu’il ait des perspectives différentes pour son futur, etc. Donc, c’est une occasion de bien échanger, de voir comment les choses se passent et de voir ce qui est essentiel dans la vie, dans la vie de famille et dans la vie plus générale.

Journaliste : Vous êtes inquiet ?

Gilbert : Oui, je suis inquiet au niveau emploi. J’en ai un qui est à l’éducation nationale donc, ce n’est pas grave. Il est fonctionnaire. Et puis les deux autres… il y en a un qui devait prendre le boulot comme animateur dans un camping ce début avril. Donc, on ne sait pas du tout quand il pourra éventuellement redémarrer. Et puis après, la suite on ne sait pas trop ce qui va se passer. D’autant que le dernier, il a fait une acquisition. Il est propriétaire depuis un mois. Et donc voilà, il y a des prêts qui sont en cours.

Journaliste : Vous avez des interrogations en tout cas légitimes ?

Gilbert : Oui voilà, bien sûr !

Journaliste : Est-ce que vous pensez à la suite ?

Gilbert : Je vais déjà, comment dirais-je l’avenir de mes enfants. Je me préoccupe de la situation de mes enfants. Donc pour moi l’essentiel, ce sera de se concentrer de voir de quelles manières je peux leur apporter une aide s’ils ont besoin d’une aide, bien évidemment. Après sur le plan personnel, moi j’avoue que, j’ai l’impression qu'on est proche de repartir sur les jours d’avant puisqu’on voit toujours que, la priorité c’est de relancer les industries, les automobiles, les services, l’aviation, etc. Je me dis qu’il faudrait voir sur quoi se relancer. Donc ma petite pierre à l’édifice, oui, ce sera peut-être de voyager plus écologique. Je voyageais beaucoup quand j’étais à l’étranger, bien sûr. Et là, c’est vrai qu’à la retraite, j’avais envie de faire un certain voyage. Mais bon, je pense que je vais remettre ça un petit peu en cause. Et voilà !

Journaliste : Vous pensez que la vie d’après ne sera pas la même que la vie d’avant ?

Gilbert : Oui, je suis sensible justement. ….je ne dirais pas gaspillage mais toutes ces orientations, pour moi qui portent préjudice à la planète au niveau des animaux que des ressources, etc. Donc, c’est vrai qu’on est un petit peu démuni surtout à notre âge pour mener un combat plus collectif. Mais à titre individuel, je pense que ça va remettre en cause certaines choses.

Journaliste : Gilbert, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Gilbert : Ecoutez, pour nous c’est surtout la santé. Je vois qu’il y a des gens qui ont vraiment souffert. Les situations sont très très très difficiles. Et donc voilà, c’est pour les autres surtout, que les choses n’empirent pas. ¨Pour ma famille, mes proches et pour l’ensemble des gens qui se dévouent et ceux qui sont vraiment dans les grandes difficultés. Voilà !

Journaliste : Je vous souhaite une bonne continuation !

Gilbert : Je vous en prie. Merci beaucoup.

Journaliste : Merci beaucoup de votre gentillesse, de votre accueil. Et puis prenez soin de vous et de vos proches.

Gilbert : Merci ! Merci à vous aussi de vous soucier un petit peu de nous.

Journaliste : C’est bien normal et c’est vraiment un plaisir aussi pour moi de vous faire partager tous ces témoignages dans le cadre de ce podcast.

Retrouvez le podcast "Mon Logement, Ma Vie" par Indépendance Royale sur toutes les plateformes de podcasts :

Spotify : https://open.spotify.com/show/5B53Kt9KVbRocxyB87UJlH

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1157212

Podcast Addict : https://podcast.ausha.co/mon-logement-ma-vie/

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Tune in : https://tunein.com/podcasts/Health--Wellness-Podcasts/Mon-logement-ma-vie-p1320021/

Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin

 

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