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"Mon Logement, Ma Vie" Episode 15

Modifié le 10/10/23
"Mon Logement, Ma Vie" Episode 15

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Yves âgé de 76 ans. Il habite avec son épouse dans un pavillon à Angers.

Dans "Mon Logement, Ma Vie", les seniors ont la parole ! Dans cet épisode, rencontre avec Yves âgé de 76 ans. Il habite avec son épouse dans un pavillon à Angers.

Journaliste : Pendant tout le confinement, qu’est-ce qui a été le plus compliqué à vivre Yves ?

Yves : C’est ce qui nous manque : nos petits-enfants. On avait notre petit-fils qui était là toutes les semaines. Il venait le dimanche soir, et on le conduisait au guichet le lundi matin. Donc, c’est vrai que cela nous a fait un choc au début.

Journaliste : Comment se déroule cette période ? Cela ressemble à quoi une journée type ?

Yves : Le matin, on ne se lève pas très tôt, puisqu’avant on se levait un petit peu plus tôt. On faisait une balade beaucoup plus importante. Maintenant, on se lève vers 8h-8h30. A 9h30, la toilette et le petit déjeuner sont pris. Il y en a un qui part sortir l’animal pendant une petite heure. Des fois, on dépasse un peu. Après, on reste à la maison. Moi, j’aime bien regarder le journal sur l’ordinateur : Le courrier de l’Ouest en ligne. Mon épouse prépare la cuisine. Elle lit beaucoup aussi. L’après-midi, après le déjeuner, on regarde des fois un film à la télé quand c’est intéressant. D’autres fois, on fait des jeux. On joue au Scrabble, au Triominos. Puis, on le fait avec les amis de temps en temps. On se voit par skype avec nos petits-enfants et nos enfants et notre fille et son mari. Le soir, sortie du chien à 17h30 jusqu’à 18h30-19h. Après, le déjeuner et la télé quand c’est intéressant.

Journaliste : Comment est-ce que vous vous organisez pour faire vos courses, la cuisine ?

Yves : Alors, pour les courses, on fait une liste de courses et on essaie d’y aller à des heures où il y a moins de monde. Mais, ce n’est pas toujours facile. Là, il y a notre fille qui a dit « vous devriez essayer de faire le Drive ». Mon épouse n’était pas très chaude de le faire. Aujourd’hui, on l’a fait pour la première fois. On a commandé hier soir et on est allés au Drive faire nos courses.

Journaliste : D’accord. Qu’est-ce qui vous a manqué finalement et qui continue de vous manquer ?

Yves : Ce qui nous manque le plus, c’est de pouvoir sortir, d’aller au cinéma avec les amis. Ça nous permettait un peu de changer d’horizon. Puis, ça nous manque aussi d’aller chez nos enfants qui ont deux hectares autour de chez eux. Il y a les chevaux. Quand ils sont partis, ce sont nous qui allons garder la maison, parce qu’ils ont des animaux. C’est moi qui m’occupe des chevaux. C’est ça qui nous manque le plus. Ce sont les sorties. Puis, il y a aussi autre chose. C’est que tous les vendredis matins, on allait marcher avec un groupe. Ce n’était pas obligatoire. On y allait parce que ça nous plaisait. On allait trois fois par mois marcher avec un groupe d’une quinzaine de personnes. Ça me manque aussi. Puis, il y a aussi une dernière chose. Moi, j’ai toujours fait du sport. J’en ai fait pendant longtemps. J’ai joué au basket. Depuis que c’est fermé, on n’a plus le droit aux matchs de basket.

Journaliste : Est-ce que pendant cette période-là, vous vous êtes découvert de nouvelles activités que vous n’auriez pas faites auparavant ?

Yves : Oui. De toute façon, obligatoirement, on fait plus de jeux par exemple sur les journaux : les sudokus, … Des choses comme ça que je n’aurais jamais faites. Moi, je suis un passionné d’informatique. Je passe beaucoup de temps sur l’informatique, sur mon portable. Ma femme rouspète. C’est vrai que j’y passe beaucoup de temps. Mais, bon… Elle, elle lit beaucoup.

Journaliste : Une question pour vous taquiner un petit peu : le fait de vivre en couple 24h/24, est-ce que la promiscuité n’est pas trop dure ?

Yves : Non. Je vais être très clair avec vous. J’ai été pendant très longtemps directeur de villages vacances. Donc, j’ai vécu énormément à l’extérieur sans m’occuper ni de la famille, ni de notre fille, ni de qui que ce soit. Maintenant, j’apprécie quand même d’être à la maison. Même s’il y a une certaine promiscuité, ce qui me manque le plus, ce sont les petits-enfants et notre fille. Mais, d’être tous les deux, ce n’est pas une contrainte. Je vous le certifie.

Journaliste : Dans quelle pièce vous vivez le plus dans votre maison finalement ?

Yves : Dans le séjour pour regarder la télé. Puis, on a une autre pièce qui nous sert de chambre pour notre petit-fils quand il vient. Il y a aussi deux fauteuils. Donc, c’est là qu’on est le plus souvent pour jouer, parce qu’on a une vue sur la ville.

Journaliste : Vous avez 76 ans. Vous avez l’air parfaitement autonome. Est-ce que c’est important d’être autonome, notamment dans cette période-là ?

Yves : Oui. Je pense que oui, c’est important, parce que si vous voulez, je vois par rapport à notre fille qui est infirmière. Quand je l’entends nous dire comment certaines personnes sont. Quand elle nous dit : « papa, ils sont beaucoup plus jeunes que toi et ils n’ont pas la santé que tu as ». C’est vrai que vous ne pouvez pas vous plaindre. Moi, je reconnais qu’on n’a pas le droit de se plaindre comme on est actuellement. Maintenant, il est vrai que l’état de santé peut se dégrader très rapidement. Je vais être très clair avec vous. Il y a eu un an au mois de mars, j’ai été opéré d’un cancer de la prostate. Maintenant, aucun traitement, aucune séquelle. Je n’ai rien eu. Si vous voulez, je m’estime heureux par rapport à ceux qui ont des traitements lourds.

Journaliste : En plus, vous êtes autonome et vous avez la chance d’être chez vous. Ça aussi, c’est important d’être chez soi.

Yves : Je pense que oui. Mentalement, c’est un plus. Parce que j’ai connu mon père. Au foyer logement, il était avec ma mère. Il avait une certaine autonomie. Quand il a été en EHPAD, je peux vous dire que ce n’est pas du tout le même rapport. Et c’est très compliqué. Là par contre, je ne m’y vois pas du tout. Mais bon, heureusement, notre fille nous a certifiés qu’elle ne nous enverrait pas en EHPAD et qu’elle ne souhaite pas qu’on y aille, parce qu’elle a vu comment ça se passe. Maintenant, elle fera comme elle pourra aussi.

Journaliste : Est-ce vous pensez à l’après, à la suite ?

Yves : Eh bien, moi, j’en ai peur.

Journaliste : Pourquoi ? Dites-moi !

Yves : J’ai très peur pour une raison toute simple. J’ai peur qu’on lâche des fauves dans la rue. C’est très vulgaire peut-être, mais en gros c’est cela. Il y a tellement de gens qui vont se sentir libres. Si vous voulez, on le ressent. J’ai peur qu’on ait une rechute énorme à cause de ça.

Journaliste : Vous avez peur d’une deuxième vague ?

Yves : Voilà.

Journaliste : Un peu plus libre depuis le 11 mai, qu’est-ce que vous aimeriez faire et que vous ne faisiez plus du fait du confinement total.

Yves : Ce que nous aimerions, c’est pouvoir retourner à la montagne rapidement.

Journaliste : ça vous manque ?

Yves : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous aviez l’habitude d’y aller régulièrement ?

Yves : On avait l’habitude d’y aller régulièrement. Ça nous manque. Franchement, ça nous manque. On a un cousin qui a acheté un appartement à Evian. Sa femme a toujours un appartement en Haute-Savoie, à Bernex. L’année dernière, on a passé presque trois semaines de vacances, nous à Bernex et eux dans leur appartement à Evian. On se retrouvait dans un petit jardin privé en bord du lac Léman. On se retrouvait à faire du barbecue. C’est super sympa !

Journaliste : Sinon, pour vos sorties, vous êtes équipé comme il faut ? Vous avez les masques ?

Yves : On en a quelques-uns. Moi, je pense qu’on va être obligé de l’avoir régulièrement, parce que comme je vous le dis, j’ai tellement peur que la foule se presse. Ça sera plus simple d’avoir le masque.

Journaliste : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Yves : Bah, écoutez ! Qu’on reste tous les deux en parfaite santé comme on est actuellement, et puis qu’on ne revive pas s’il vous plaît un drame.

Retrouvez le podcast "Mon Logement, Ma Vie" par Indépendance Royale sur toutes les plateformes de podcasts :

Spotify : https://open.spotify.com/show/5B53Kt9KVbRocxyB87UJlH

Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1157212

Podcast Addict : https://podcast.ausha.co/mon-logement-ma-vie/

Apple podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-logement-ma-vie/id1510535949

Tune in : https://tunein.com/podcasts/Health--Wellness-Podcasts/Mon-logement-ma-vie-p1320021/

Témoignages recueillis par Jean-Baptiste Vennin

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