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L’habitat inclusif, l’autre solution

L’habitat inclusif, l’autre solution

« Des propositions de bon sens », tel est le résumé fait par les deux auteurs du rapport « demain, je pourrai choisir d’habiter avec vous ! » remis en juin 2020 au gouvernement. Le sujet a été de nouveau abordé dans le cadre du Congrès national de l’Union Sociale pour l’Habitat qui s’est tenu à Bordeaux fin septembre.
Denis Piveteau, conseiller d’État et Jacques Wolfrom, président du comité exécutif du groupe ARCADE, ont décrypté pour les professionnels du logement une autre solution d’accueil pour les personnes âgées et handicapées qui permet de conserver une vie dans un « chez soi » en bénéficiant d’un logement dans un environnement sécurisé.

Rompre l’isolement


Le rapport présente douze points qui plaident en faveur du « désir de vivre ensemble » en levant les freins et pour casser les logiques de silo propres aux différentes administrations. Cette étude, basée sur la concertation avec les nombreux acteurs qui travaillent dans le champ du vieillissement y compris les collectivités, vise à promouvoir le vivre chez soi sans être seul. L’idée principale est que le logement peut rester une perspective jusqu’à la fin de sa vie. Ce concept tend à favoriser le maintien des personnes âgées dans un habitat ordinaire, regroupé dans de petites unités où les liens et les services sont présents pour lutter contre l’isolement et garantir les soins et l’aide à la personne.
Pour les auteurs, il s’agit de mixer un service particulier et adapté autour du logement. Dans cette optique, trois piliers sont indispensables : le bailleur, l’opérateur-animateur du projet et l’acteur associatif. « Ce sont des opérations complexes à monter en matière de coordination. Des questions se posent comme le financement des espaces collectifs. Pour autant, les organismes HLM peuvent jouer un rôle moteur dans le portage des projets » estiment-ils. En tout cas, plus de 50 départements se disent intéressés par le concept d’habitat « accompagné, partagé et inséré ».

L’aide à la vie partagée


Déjà, depuis le 1er janvier dernier, l’Aide à la vie partagée (AVP) est une nouvelle prestation octroyée aux résidents d’un habitat inclusif dont le bailleur ou l’association a passé convention avec le Département. Au démarrage, la Caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie (CNSA) apporte 80 % du financement. On estime à 600 le nombre de projets d’habitat inclusif devant émerger d’ici 2022.
Après la création de la cinquième branche de la sécurité sociale dévolue au vieillissement et à l’autonomie, Denis Piveteau et Jacques Wolfrom espèrent que le financement de l’habitat inclusif soit inscrit dans la prochaine loi de finances.

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