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Les monte-escaliers

Modifié le 6 décembre 2021

L’impossibilité d’utiliser l’escalier est souvent l’élément déclenchant, celui qui place l’aidant dans une impasse physique et le conduit à demander un placement pour la personne dépendante. De fait, les aidants peuvent parfois trouver des solutions, même non satisfaisantes pour la toilette, mais se heurtent au problème incontournable du transfert entre le haut et la bas de la maison, ou au coût exorbitant du réaménagement complet du domicile.

Cette saturation physique et psychologique de l’aidant est le plus souvent très clairement perçue par la personne dépendante, qui, mise en situation de culpabilité, abandonne elle-même, petit à petit, la volonté de se maintenir à domicile. Le monte-escalier est une solution polyvalente, pertinente aussi bien pour les personnes en début de dépendance que pour les états de dépendance affirmés car permettant un aménagement du domicile des Seniors à moindre coût.

Pourquoi s’équiper d’un monte-escalier plutôt que d’aménager le bas de la maison ou d’envisager une maison de retraite ?

L’installation d’un monte-escalier s’inscrit dans la dynamique d’ensemble des politiques actuelles sur le maintien à domicile ; cette solution est en effet :

  1. Moins traumatisante qu’une maison de retraite : 80 % des personnes âgées souhaitent rester au domicile.
  2. Moins déstructurante qu’un réaménagement complet du lieu de vie (pas de travaux, fixation simple en quelques heures, configuration de l’habitation inchangée) pour une population pour laquelle la tranquillité psychique est essentielle, notamment dans le cas de troubles de la mémoire et du comportement.
  3. Plus économique : aucune dépense récurrente n’est générée puisque l’autonomie est retrouvée.

Quels sont les bénéfices d’un monte-escalier ?

  1. Personnes non dépendantes mais à risque, qui montent et descendent difficilement : éviter les chutes, première cause d’hospitalisation chez les personnes âgées.
  2. Personnes dépendantes incapables de monter ou descendre les marches : lève l’obstacle principal au maintien à domicile.
  3. Aidants familiaux ou professionnels : préserver le binôme aidant / patient en évitant les fatigues inutiles.

Comment choisit-on un monte-escalier ?

Il faut intégrer à la fois les contraintes fonctionnelles de l’utilisateur et les contraintes techniques de l’habitation. Les principales contraintes fonctionnelles sont l’usage des membres supérieurs et inférieurs, la capacité à la posture assise, le poids, le sens de l’équilibre et la capacité physique de l’aidant. Les principales contraintes techniques sont la largeur de l’escalier, l’espace disponible en bas et en haut, la hauteur du plafond de la cage d’escalier. Deux études doivent donc être réalisées :

  1. Un bilan ergonomique de l’utilisateur.
  2. Une étude technique de l’environnement de l’escalier.
Aller plus loin avec le guide pour choisir un monte-escalier adapté à ses besoins.

monte escalier électrique

Courbe ou droit ?

Dès que la cage d’escalier comporte au moins un virage, il faut un monteescalier courbe. La principale différence est qu’un monte-escalier droit est un produit standard, ajusté seulement, alors que l’appareil courbe est fabriqué sur mesure, car aucune cage d’escalier n’est identique à une autre.

Monorail ou birail ?

Il n’existe pas de différence fondamentale dans les performances, chaque constructeur a fait des choix historiques, la différence entre les modèles se fait sur d’autres paramètres. La solidité et la stabilité sont identiques. Le monte-escaliers birail permet des courbes qui épousent le mur de plus près (12 cm au lieu de 20 cm pour le monorail), ce qui laisse plus de place pour le passage.

En effet, plus le diamètre du rail est petit, plus on peut avoir des courbes serrées, donc qui « collent » mieux à la cage d’escalier. En général, le birail possède des rails d’un diamètre de 35 mm environ , le monorail de 80 mm environ. Le monte-escaliers monorail, inversement, en bas des marches, prend moins de place puisqu’un seul rail vient toucher le sol soit 10 cm au lieu de 46 pour le birail.

Quelles sont les particularités qu’il faut connaître, mais qui ne sont pas un critère de choix car présents dans tous les modèles ?

TRAVAUX : les monte-escaliers modernes se fixent simplement en quelques heures par un système de pieds vissés sur les marches, l’ensemble peut être démonté facilement. La structure du cadre de vie n’est pas modifiée.

SÉCURITÉ : tous les fabricants ont positionné des capteurs de sécurité provoquant l’arrêt automatique en cas d’obstacle, la vitesse est programmée pour éviter les à-coups brutaux et supprimer tout risque de chute en cours de trajet.

ERGONOMIE DU SIÈGE : la forme des fauteuils est adaptée aux personnes âgées : accoudoirs larges, d’une préhension facile, dossier enveloppant, ceinture de sécurité.

TÉLÉCOMMANDES ET COMMANDES : le monte-escaliers est mis en route soit par la manette du fauteuil, soit à distance (donc également utilisable par les aidants) par des télécommandes positionnées en haut et en bas de l’escalier. Ces commandes se manipulent sans effort (joystick, boutons,…)

ÉLECTRICITÉ : l’autonomie du dispositif est assurée par des batteries rechargées automatiquement en permanence. Le monte-escalier fonctionne donc même en cas de coupure de courant. La consommation est d’environ 50 watts pendant la charge, l’équivalent d’une ampoule électrique.

Dans quel cas faut-il un parking en bas de l’escalier ?

monte escalier parking bas

Un monte-escalier ne peut pas être stationné sur la marche du bas, car sinon, la personne ne pourrait pas monter dessus. Pour cette raison, le départ bas des monte-escaliers est toujours positionné sur le sol. Quand il n’est pas en cours d’utilisation, il prend donc de la place et dans certains cas, en bas de l’escalier, l’encombrement du siège ne permet plus de circuler normalement. Quand l’escalier arrive sur un couloir étroit ou débouche sur une porte.

Quand la cage d’escalier est étroite et que le siège empêche d’utiliser normalement l’escalier, pour d’autres personnes, un aidant notamment. Le parking est alors la solution : cette option consiste à rajouter une portion de rail qui, en tournant de 90 ou de 180 °, libère le bas de l’escalier. Ce parking bas n’est pas une option de confort mais la solution à une contrainte technique fréquemment rencontrée. Sans parking, l’utilisateur ne pourrait plus circuler en bas de son escalier, ce qui serait pénible et très souvent difficile.

Quel sont les avantages du parking bas ?

AVANTAGE 1 : permettre la circulation normale dans un couloir, ouvrir une porte normalement, etc.

AVANTAGE 2 : pouvoir utiliser l’escalier sans le monte-escalier : pour d’autres membres de la famille, pour des secours éventuels, pour monter et descendre des objets volumineux.

AVANTAGE 3 : concilier l’utilisation du monte-escalier avec les autres aides à la mobilité (déambulateur, béquilles, fauteuils roulants). La personne effectue le transfert facilement dans une zone dégagée, en positionnant son aide à coté du monte-escalier, et peut en outre déposer son équipement pour le retrouver au retour.

Dans quel cas installer un rail relevable plutôt qu’un parking bas ?

Quand le bas doit être dégagé et que le monte-escalier est droit, sans virage, la solution la plus économique est un rail relevable (disponible chez certains fabricants uniquement), car il évite la fabrication sur mesure exigée par un parking. Lorsque l’escalier comporte un ou plusieurs virages, et qu’un obstacle ne permet pas d’installer un parking, le rail relevable est encore la meilleure solution.

Dans quel cas faut-il un parking en haut de l’escalier ?

Le problème n’est pas le même que pour le bas de l’escalier : le fauteuil n’est pas positionné sur le sol mais sur la dernière marche, afin que la personne puisse s’asseoir à niveau, sans effort. Au contraire, en bas, le fauteuil est sur le sol.

Conséquence : les questions liées à l’encombrement ne se posent pas pour l’espace du haut mais uniquement pour la cage d’escalier, car le fauteuil stationne dans la cage. Le parking haut est alors la solution : cette option consiste à rajouter une portion de rail qui, en tournant de 90 ou de 180 °, libère la cage d’escalier. Le parking haut est indispensable quand l’utilisateur présente certaines pathologies (avantages 1 et 2), ou quand la cage est trop étroite car l’espace est alors occupé par le fauteuil (avantage 3).

Quels sont les avantages du parking haut ?

AVANTAGE 1 : pour les personnes utilisant une aide à la mobilité (canne, cannes anglaises, déambulateurs ou fauteuil roulant), le parking haut permet d’effectuer le transfert sans être face au vide, donc sans risque de chute.

AVANTAGE 2 : pour les personnes présentant des troubles de l’équilibre, de la coordination et de la mobilité (Parkinson, accidents cardio-vasculaires et cérébraux, arthrose), le parking permet le transfert loin du vide de la cage d’escalier.

AVANTAGE 3 : pouvoir utiliser l’escalier sans le monte-escalier : pour des aidants, pour d’autres membres de la famille, pour des secours éventuels, pour monter et descendre des objets volumineux.

Dans quel cas faut-il un fauteuil à pivotement automatique ?

Le pivotement automatique permet de faire tourner le siège d’un quart de tour environ. Le pivotement automatique répond soit à une contrainte technique liée à l’habitat, soit à une pathologie fonctionnelle du patient

Premier cas d’utilisation, pendant la montée : quand la cage d’escalier est trop étroite pour une montée normale, la personne monte non pas perpendiculairement au mur mais légèrement de biais. L’avantage de ce procédé est avant tout technique puisqu’il permet d’installer un monte-escalier dans l’escalier existant même s’il est trop étroit.

Deuxième cas d’utilisation, pour l’arrivée en haut : l’utilisateur n’a pas besoin de débloquer manuellement une manette et de donner une impulsion avec ses jambes pour pivoter, ceci se fait automatiquement. L’avantage devient ici fonctionnel puisqu’il permet aux clients trop faibles pour déclencher manuellement le pivotement quand ils sont en haut de l’escalier, de quitter leur fauteuil sans effort, sans risque, et avec une aide minimum.

Dans quel cas faut-il un monte-escalier à siège perche ?

Le siège perche est un fauteuil avec une toute petite assise, placé beaucoup plus haut qu’un fauteuil normal. Le trajet s’effectue debout. Le siège perche s’utilise quand la personne présente des problèmes articulaires des membres inférieurs, et pour qui la position assise est donc inconfortable.

Les plates-formes

L’installation d’une plate-forme élévatrice répond à un besoin spécifique, celui de l’élévation verticale des personnes utilisatrices de fauteuils roulants quand l’installation d’un monte-escalier est impossible, soit que l’habitation ne s’y prête pas, soit que la pathologie est trop lourde.

L’installation de la personne dans le fauteuil d’un monte-escalier demande toujours, en effet, une mobilité minimum pour effectuer le transfert. Les plates-formes peuvent s’installer dans des lieux privés ou publics, en extérieur ou en intérieur. Malgré le fait que l’équipement soit, dans son principe, proche du monte-escalier (un rail fixe sur lequel circule un tableau mobile) les équipements du type plate-forme présentent une complexité particulière, essentiellement technique.

Certaines caractéristiques se retrouvent sur quasiment tous les modèles. Des sécurités adaptées sont présentes, comme le relèvement vertical des volets qui, au départ, permettent de positionner le fauteuil et qui, pendant la montée, se relève pour éviter tout risque de chute. Le système de traction est en général à crémaillère. Le cadre de l’habitation conditionne nombre d’éléments. Le changement de niveau doit d’abord être évalué : de faible amplitude (de l’ordre d’un mètre) ou plus important.

La pente devant être franchie (longueur, inclinaison) conditionne le choix d’une plate-forme à déplacement vertical, ou oblique, le long d’un escalier. L’environnement immédiat du lieu de pose et de dépose doit aussi être évalué, notamment la présence d’un espace suffisant pour les manoeuvres d’entrée et de sortie du fauteuil roulant. Le parcours de la plate-forme suppose que soient appréhendées des contraintes particulièrement techniques : poids du fauteuil roulant (variable selon les modèles dans des proportions significatives), largeur et hauteur, solidité de l’environnement. Un projet de plate-forme, contrairement à celui d’un monte-escalier simplement posé, affecte fréquemment la structure du lieu ; pour cette raison il est indispensable de faire appel à des professionnels qui proposeront chacun, le cas échéant, leur propre solution avec ses avantages et ses inconvénients.

Les mini ascenseurs

Les mini ascenseurs répondent à des critères de confort réservés aux budgets conséquents. Ils remplacent l’escalier et sont un élément de valorisation de la maison. Un projet de mini ascenseur comporte une composante importante de génie civil.

Deux solutions existent pour incorporer l’appareil au bâti : la mise en place d’un conduit maçonné dans lequel se déplace le mini ascenseur, ou une structure plus légère, transparente, qui autorise une vision extérieure et résout les situations où il n’est pas possible de s’appuyer sur un mur porteur.

La verticalité permet de gagner de la place par rapport à des plates formes obliques, d’un plus grand encombrement volumique. La motricité des mini ascenseurs est assurée par des groupes moteurs hydrauliques, robustes car adaptés à un usage fréquent. Nous sommes davantage dans l’univers des ascensoristes que dans celui des équipements légers de mobilité réduite. Pour cette raison, les niveaux de sécurités (alarmes si blocage) sont élevés. Tous les mini ascenseurs sont réalisés sur mesure : il s’agit d’un vrai projet immobilier.

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