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Engager un aidant familial : une solution idéale pour le maintien à domicile des personnes dépendantes

Modifié le 5 novembre 2021

S'occuper d'une personne âgée en perte d'autonomie demande une présence constante, souvent aux dépens de sa carrière professionnelle et de sa santé. Pourtant, des millions de français s'engagent pour le mieux-vivre à domicile de leurs aînés. On compte ainsi prés de 12 millions d'aidants familiaux en France. Voir aussi notre guide sur les aides à domicile.

Qu'est ce qu'un aidant familial et quel est son rôle?

Depuis janvier 2016, la loi d'adaptation de la société au vieillissement (loi ASV) tente de valoriser et d'améliorer le statut de ceux qui contribuent au maintien des seniors à leur domicile. Cette loi a également défini l’aidant familial comme étant “une personne non professionnelle qui appartient ou non à la famille de l’aidé et vient en aide de manière régulière à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne”.

Un aidant familial, ou proche aidant, est donc une personne qui apporte un soutien et une aide régulière à un proche qui se trouve en situation de perte d’autonomie. Cet aidant intervient alors dans les actes essentiels de la vie quotidienne de la personne dépendante (qu'il s'agisse d'une personne âgée ou d'une personne en situation de handicap).

Les aidants familiaux sont de plus en plus sollicités pour assurer les besoins multiples de ceux qui ne jouissent plus de toutes leurs facultés physiques. Ils sont ainsi appelés à prodiguer des soins corporels, s’occuper des repas, assurer les déplacements de la personne dépendante et accomplir des tâches ménagères, de manière ponctuelle ou permanente. La personne aidée est également assistée dans ses démarches (déclaration fiscale, demande pour des aides financières etc...).

Cependant, le statut d’aidant familial est encore peu connu par les aidants eux-mêmes puisque seulement 40% des personnes ont déjà entendu parler de ce statut et seulement 64 % des aidants ignorent qu’ils le sont.

Ainsi, la plupart des proches aidants ne connaissent ni leurs droits, ni les aides dont ils peuvent bénéficier. La majorité des proches aidants prennent donc à leur charge les dépenses liées à la perte d'autonomie de leur proche, ce qui représente environ 160 milliards d’euros qui ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie.

Quels sont les droits de l'aidant familial ?

Le droit au congé de solidarité et de soutien familial

S'occuper d'un proche en perte d'autonomie est particulièrement éprouvant moralement et physiquement. En effet, cela implique une présence quasi-constante de l'aidant. Dans ce contexte, la législation française a prévu des droits au congé de solidarité et de soutien familial.

Ces congés permettent ainsi aux salariés de s’absenter pour apporter de l'aide à un proche en perte d’autonomie. Aucune condition d'ancienneté n'est requise pour bénéficier de ces congés.

Un aidant familial peut ainsi bénéficier de deux types de congés :

  • Le congé de solidarité familiale : le salarié prenant la décision d’accompagner un proche en fin de vie peut bénéficier de ce congé sans solde d'une durée maximale de 3 mois;
  • Le congé de soutien familial : Ce congé intervient lorsque l’aidant familial d’une personne âgée, en perte d’autonomie ou en situation de handicap décide de suspendre son activité professionnelle pour se consacrer intégralement à l’accompagnement d'un proche. La durée de ce congé est de trois mois renouvelables durant lesquels le maintien de l’emploi est assuré.

Aidant familial salarié : un nouveau statut ouvrant droit à rémunération

L’aidant familial à la possibilité d'être rémunéré s’il opte pour un statut de salarié :

  • Si la personne aidée ne bénéficie pas de l'APA (l'allocation personnalisée d'autonomie), elle a la possibilité d'employer un membre de sa famille, qui deviendra ainsi aidant familial salarié;
  • Si la personne aidée est bénéficiaire de l’APA, la loi l’autorise à employer un membre de sa famille. Toutefois le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS ne peut être un aidant familial salarié.

La personne aidée devient alors un véritable "particulier employeur" et un contrat de travail matérialise la relation professionnelle entre l'aidant familial et la personne en situation de perte d'autonomie.

Il existe également une autre possibilité pour l'aidant familial d'être rémunéré. En effet, la prestation de compensation du handicap (PCH) peut servir à financer l’aide assurée par un proche aidant :

  • soit par le biais du salariat;
  • soit par le dédommagement, à hauteur de 50% du smic horaire net (3,94€) ou de 75% du smic horaire net (5,91€) en cas de réduction ou d’arrêt de l'activité professionnelle du proche aidant.

Le droit au répit

Conscients de leurs responsabilités et de leur lourde charge, les pouvoir publics ont reconnu « le droit au répit » des aidants. Différentes structures d’accueil de jour ou d’hébergement provisoire leur permettent ainsi de se reposer sans culpabiliser de laisser leur proche sans assistance.

Le droit à la formation

Les réflexions menées par les acteurs de la Silver Economie ont débouché sur l’adaptation de mesures visant à rapprocher les professionnels de la sphère médico-sociale et les aidants familiaux. Ces derniers peuvent ainsi bénéficier de formations et d'un encadrement structuré.

Ces formations peuvent être dispensées par la Croix-Rouge ou la Protection Civile, entre autres. Elles concernent par exemple les gestes de premiers secours, les soins corporels, mais aussi l’accompagnement psychologique.

En effet, dans la majorité des cas, il existe des liens affectifs forts entre les personnes âgées dépendantes et leurs aidants. Ces derniers peuvent alors éprouver de la culpabilité ou se sentir totalement démunis face à la situation de dépendance d’un proche.

Instauration d'une journée nationale des aidants

La journée nationale des aidants, organisée le 6 octobre de chaque année, favorise la mobilisation des principaux acteurs sociaux et économiques autour des aidants : associations, entreprises, établissements d’accueil, collectivités, mutuelles.

Les témoignages, les échanges et la présentation des nouveaux dispositifs d'aides permettent de renseigner les aidants sur leurs droits et de valoriser leur rôle au sein de la société.

Le proche aidant : un soutien essentiel pour la personne en situation de perte d'autonomie

Les aidants familiaux jouent un rôle majeur dans notre société et constituent un soutien indispensable aux personnes en situation de perte d'autonomie. Ils contribuent à maintenir à domicile, en toute sécurité, les personnes dépendantes. Dans ce contexte, la loi ASV de 2016 a considérablement amélioré la reconnaissance et les droits de l'aidant familial. En effet, elle a permis au proche aidant de bénéficier de congés de soutien familial, d'un droit au répit, d'un droit à la formation et surtout du droit au statut salarial (offrant par cette occasion un droit à la rémunération de l'aidant familial). Cette reconnaissance juridique permet ainsi à l'aidant de disposer de l'ensemble des droits attachés au statut de salarié.

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