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Proche aidant d'une personne âgée en perte d'autonomie : comment éviter le burn-out ?

Modifié le 5 novembre 2021

Une grande première dans l’histoire de l’humanité ! Si le vieillissement de la population rime aujourd’hui avec l’apparition de nouveaux besoins, dont l’adaptation du logement, le bien vieillir chez soi et l’amélioration du bien-être des seniors, on oublie souvent que les aînés peuvent aussi être un véritable levier de croissance sur le plan économique.

Les seniors en situation de dépendance sont souvent pris en charge par des aidants familiaux pour accomplir certaines taches du quotidien. Or prendre soin d'un aîné dépendant tous les jours peut s'avérer difficile et avoir de lourdes conséquences pour le proche qui lui vient en aide : sentiment de ne pas être à la hauteur, lassitude, stress, découragement et fatigue intense.

Ce mal-être peut évoluer vers un état d'épuisement physique, émotionnel et mental qu'on appelle burn-out, mettant en péril la santé de l'aidant et la prise en charge du proche malade.

Découvrez qui sont les aidants familiaux, en quoi cet accompagnement peut être une lourde charge, quelles sont les conséquences de l'épuisement sur leur santé et quels dispositifs existent pour leur venir en aide.

Qui sont les aidants familiaux ?

On estime que 90 % des seniors souhaitent rester chez eux le plus longtemps possible.

Pour favoriser le maintien à domicile, plus de 8,3 millions de Français se portent volontaires pour accompagner les personnes en perte d’autonomie au quotidien. Les proches aidants viennent en soutien aux aînés pour la prise en charge de tout ou partie des activités de la vie quotidienne, « de manière régulière et fréquente ».

La majorité des aidants sont issus de la cellule familiale ou de l'entourage proche du senior. D’après le code de l’action sociale et des familles, l'aidant d’une personne âgée peut être son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil, un parent, son enfant, un ascendant ou un descendant.

Cela peut être aussi un membre de la famille jusqu’au quatrième degré (oncle, cousin, neveu, nièce, tante) ou encore une personne résidant sous le même toit ou entretenant avec elle des liens stables et étroits.

Le proche aidant n'est donc pas un professionnel. A ce titre, son intervention est souvent bénévole et donc non rémunérée.

Les aidants sont essentiels pour prendre soin des personnes âgées dépendantes. Ils participent au maintien à domicile et à l’accompagnement de la personne aidée. Des formations leur sont dispensées si l’ainé dépendant nécessite des soins particuliers.

Assister un aîné dépendant, une lourde charge pour les proches aidants

Les aidants interviennent dans un premier temps pour une aide ponctuelle telles que les courses et les tâches ménagères. Mais selon le degré de dépendance du proche âgé, ils peuvent être amenés à assumer de plus en plus de responsabilités. L’accompagnement peut se transformer en travail à plein temps pour l'aidant, notamment lorsque le senior est atteint d'une pathologie lourde qui nécessite une présence constante telle que la maladie d'Alzheimer.

Aider un senior au quotidien est parfois très compliqué pour le proche du fait de sa situation professionnelle et/ou géographique.

D’après une enquête menée par BVA-Novartis sur les proches aidants, 26% d’entre eux s’absentent de leur travail pour accomplir leur rôle d’aidant. 8% d’entre eux décident de réduire ou de suspendre leur activité professionnelle.

Soucieux de s'occuper au mieux de leurs proches dépendants, les aidants doivent bien souvent mettre entre parenthèse vie sociale et professionnelle.

Ces bouleversements souvent associés à une fatigue chronique, à un état de stress intense et à un sentiment d'impuissance vis à vis de la souffrance et de la maladie du senior peuvent aboutir à épuisement de l'aidant.

Un épuisement des aidants familiaux aux multiples conséquences

Aider une personne dépendante et malade peut mettre en péril la santé psychique et physique du proche qui s'en occupe. Du fait des efforts fournis, il est souvent en proie à l'épuisement intense et à l'inquiétude de ne pas être à la hauteur ou à la peur de la perte du proche.

Cette situation occasionne un état d'épuisement moral et physique important caractéristique du burn-out. Une prise en charge trop épuisante peut occasionner :

  • Une santé fragilisée, car l’aidant est souvent très stressé et sujet à des troubles du sommeil. Cet état d’épuisement nerveux peut être à l'origine d'accès de colère et fragiliser sa relation avec le senior aidé. Le risque de maltraitance de l'aîné existe alors.
  • Une vie sociale appauvrie, car avec l'accompagnement de son proche, l’aidant n’a presque plus de temps libre pour lui et sa famille. Sa forte implication auprès du senior l'oblige à limiter sa vie sociale, ses loisirs et ses vacances. Il se sent parfois isolé avec le sentiment de devoir faire beaucoup de sacrifices.
  • Des difficultés financières, car le fait de consacrer de plus en plus de temps à son proche peut fortement impacter la vie professionnelle. Pour remplir correctement leur rôle d’aidant, certains sont contraints de réduire leur temps de travail, d'autres sont forcés de démissionner.
  • Cette prise en charge peut également représenter un frein à la réalisation de ses projets tels qu’une perspective d’évolution professionnelle, un déménagement, etc.

Il existe toutefois différents dispositifs visant à soutenir les proches qui aident leurs aînés et à prévenir leur épuisement.

Les dispositifs pour venir en aide aux aidants familiaux

Près d’un tiers des aidants ont un emploi et souhaitent continuer à travailler. Or, certaines situations les obligent à consacrer tout leur temps à leur proche. Pour limiter l'impact des bouleversements occasionnés par la prise en charge du senior, il existe plusieurs solutions visant à concilier fonction d’aidant et activité professionnelle.

Le congé de solidarité

Le congé de solidarité, qui a remplacé le congé de soutien familial, offre au proche aidant la possibilité de cesser temporairement son activité professionnelle afin de prendre en charge le senior. Il peut ainsi se consacrer entièrement à son proche dépendant pendant une durée de 3 mois, renouvelable une fois.

Le droit au répit

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement reconnaît le statut de proche aidant et détaille ses droits. Cette loi instaure la création d'un droit au répit. Le droit au répit permet à l’aidant de prendre un temps de repos sans éprouver de culpabilité, avec la possibilité de recourir à des solutions adaptées comme le recours à une aide à domicile professionnelle, l’accueil temporaire des personnes en perte d’autonomie dans un établissement ou dans une famille d’accueil.

Le répit peut aussi pendre la forme de vacances dans des centres adaptés où la personne dépendante est prise en charge par des professionnels.

L'aide annuelle de l'APA

Si le senior est bénéficiaire de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), l’aidant peut bénéficier d’une allocation annuelle pouvant aller jusqu’à 500 €. Le montant de ces aides peut être augmenté en cas d’hospitalisation de l’aidant.

Salarier un aidant familial

Le senior dépendant peut également salarier son aidant familial, à moins que celui-ci ne soit son conjoint ou qu'ils soient unis par un PACS. Pour cela, le senior doit déclarer l’aidant auprès de l’URSAAF. Le senior peut aussi utiliser le chèque emploi service universel, afin de profiter d'avantages fiscaux tels qu’une réduction d’impôts ou l'exonération des charges patronales. Cette solution n'est pas négligeable pour les aidants qui ne peuvent plus exercer d’activité professionnelle.

De nouveaux outils pour éviter le burn-out des aidants familiaux

Prendre en charge un proche âgé dépendant peut donc bouleverser la vie de l'aidant et mettre en péril sa santé physique mais surtout psychologique.

Aujourd'hui, de nouveaux outils viennent soutenir les aidants. Ceux-ci peuvent prendre part à des événements organisés par diverses associations comme par exemple les « cafés des aidants » ou des réunions animées par des psychologues qui offrent la possibilité de partager un peu son expérience et d'éviter le repli sur soi et la dépression.

Enfin, la vulgarisation des plateformes de téléassistance disponibles 24 H/24 viennent alléger la charge des aidants.

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