Rompre l’isolement
Le rapport présente douze points qui plaident en faveur du « désir de vivre ensemble » en levant les freins et pour casser les logiques de silo propres aux différentes administrations. Cette étude, basée sur la concertation avec les nombreux acteurs qui travaillent dans le champ du vieillissement y compris les collectivités, vise à promouvoir le vivre chez soi sans être seul. L’idée principale est que le logement peut rester une perspective jusqu’à la fin de sa vie. Ce concept tend à favoriser le maintien des personnes âgées dans un habitat ordinaire, regroupé dans de petites unités où les liens et les services sont présents pour lutter contre l’isolement et garantir les soins et l’aide à la personne.
Pour les auteurs, il s’agit de mixer un service particulier et adapté autour du logement. Dans cette optique, trois piliers sont indispensables : le bailleur, l’opérateur-animateur du projet et l’acteur associatif. « Ce sont des opérations complexes à monter en matière de coordination. Des questions se posent comme le financement des espaces collectifs. Pour autant, les organismes HLM peuvent jouer un rôle moteur dans le portage des projets » estiment-ils. En tout cas, plus de 50 départements se disent intéressés par le concept d’habitat « accompagné, partagé et inséré ».
L’aide à la vie partagée
Déjà, depuis le 1er janvier dernier, l’Aide à la vie partagée (AVP) est une nouvelle prestation octroyée aux résidents d’un habitat inclusif dont le bailleur ou l’association a passé convention avec le Département. Au démarrage, la Caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie (CNSA) apporte 80 % du financement. On estime à 600 le nombre de projets d’habitat inclusif devant émerger d’ici 2022.
Après la création de la cinquième branche de la sécurité sociale dévolue au vieillissement et à l’autonomie, Denis Piveteau et Jacques Wolfrom espèrent que le financement de l’habitat inclusif soit inscrit dans la prochaine loi de finances.